La semaine du 12 au 18 mars a été déclarée par l’Education Nationale semaine des mathématiques, avec notamment sur Lyon, une conférence nationale sur leur enseignement à l’école primaire et au collège.
Elle coïncide avec les 40 ans de l'Institut de Recherche sur l'Enseignement des Mathématiques (IREM) de Poitiers créé par courrier ministériel du 23 mars 1972. A l'époque, un IREM avait été créé dans chaque académie, pour accompagner la réforme dite des mathématiques modernes.
Organisés en réseau national, mais rattachés chacun à une université, faisant travailler ensemble universitaires et enseignants de terrain, ces instituts poursuivent leur mission de recherche sur l'enseignement et de formation (initiale et continue) des enseignants, en lien avec les autres instances (rectorat, IUFM, INRP-IFE,… ) et les laboratoires de recherche en mathématiques et en didactique.
Au début, il fallait former les enseignants aux mathématiques modernes, et la recherche était donc centrée sur les contenus. Puis est arrivé le collège unique et l'objectif de 80% d'une classe d'âge au bac, ce qui a induit l'émergence de la didactique : mieux comprendre comment aider tous les élèves à apprendre, et à l'épistémologie : comment se sont créées et s'organisent les mathématiques que nous enseignons.
Mais actuellement, la grande majorité des élèves n'est plus réceptive aux méthodes usuelles d'enseignement, ce qui motive de nouvelles recherches. Depuis cinq ans, l'IREM de Poitiers, en lien avec la Commission Inter-IREM didactique et une équipe de l'INRP, devenu Institut Français de l'Education, propose de renouveler les bases de l'enseignement en l'organisant, non à partir de contenus juxtaposés, mais de grandes questions auxquelles les notions du programme permettent d'apporter des réponses. Nous espérons mieux faire passer ainsi aux élèves le sens profond des mathématiques et leur rôle dans l'étude de questions que se posent les hommes.
Cette recherche aboutit déjà à des publications couvrant l'ensemble du programme de 6e, et une grande partie du programme de seconde. Elle se poursuit activement sur les autres niveaux du collège et du lycée, encouragée par les avis très positifs de tous ceux qui ont expérimenté nos propositions.